Fils d’une famille de teinturiers de Parthenay
Pierre Michel Guillon est né à Parthenay, paroisse Saint Jean, le 2 juillet 1734. Fils de Pierre Guillon, maître teinturier, et de Marie Thérèse Rambault, elle même fille de maître teinturier, il est le neuvième et dernier enfant de cette famille de la petite bourgeoisie gâtinaise.

On ne sait rien de l’enfance et de la jeunesse de l’abbé Guillon. Le 28 janvier 1760 apparaît pour la première fois sur les registres paroissiaux la signature de « Guillon, desservant de Pugny ».
Le jeune prêtre de 25 ans tout juste sorti du séminaire dépend alors du curé du Breuil Bernard, et Pugny n’est alors qu’une église secondaire.

C’est en 1776 seulement que Pugny accède au statut de paroisse à part entière.
L’abbé Guillon vit alors dans un cadre modeste et peu confortable, a tel point qu’en novembre 1782, il obtient de l’intendant du Poitou et de l’assemblée paroissiale l’autorisation de construire un nouveau presbytère.

En cette période de fin de l’ancien régime, on voit toujours la même signature de l’abbé Guillon sur les registres baptisant, mariant et accompagnant en leur dernière demeure les habitants de Pugny, riches ou pauvres, seigneurs, marchands, métayers ou simple journaliers. Tous ignoraient que cette contrée isolée du Poitou allait être emportée dans le tumulte de l’histoire, que son simple curé de campagne allait être un acteur local important de la résistance aux principes anti-cléricaux de la révolution.
J-Philippe Poignant
Un grand merci à notre ami Raymond Deborde, qui a trouvé l’acte de 1782 aux AD 79.