Ernest Pérochon (1885-1942) est le plus grand écrivain deux-sèvrien. Né à Courlay dans une famille de paysans protestants, il y fut instituteur, puis à Saint Paul en gâtine et ensuite Vouillé.

Son premier roman « Les creux de maison » fut publié en feuilleton dans l’Humanité (alors dirigée par Jean Jaurès) en 1912. Il obtint le prix Goncourt en 1920 pour Nêne. « Les gardiennes » a été adapté au cinéma en 2017 avec Nathalie Baye et Laura Smet.
Tous ces romans ruraux font de Pérochon le Zola des paysans du Poitou. Mais ses romans historiques sont moins connus.
Les deux premiers parus en 1933 et 1934, « Barberine des genêts » et « Les endiablés » racontent une histoire d’amour impossible à Courlay entre une fille protestante et un jeune catholique pendant les guerres de Vendée.

Les descriptions de Pérochon, même si elles ne sont pas d’une totale rigueur historique, sont très intéressantes. L’auteur y donne des détails qui lui ont sans doute été transmis par la tradition orale de la deuxième génération de témoins des guerres de Vendée.
Le troisième chapitre de « Barberine » dont vous trouverez en lien la copie évoque la révolte de Moncoutant en 1792. Les « gars » de Pugny, présentés comme des acteurs majeurs du soulèvement, y sont de nombreuses fois cités.
Ce roman, publié en 1976 avec son jumeau « Les endiablés » sous le titre « Au cri du chouan » est une lecture incontournable pour tout amoureux du bocage et pour toute personne qui veut chercher à comprendre les guerres de Vendée.
Bonne lecture.
J-P Poignant
3ème chapître de « Barberine des genêts ».
